C’était hier une belle soirée d’été avec l’excitation d’une première rencontre à domicile pour ouvrir cette nouvelle saison face au PSG. Les supporters ne pouvaient pas demander une plus belle affiche pour ce match de reprise. Au delà du résultat, c’était pour eux le plaisir de découvrir le jeu de leur nouvelle équipe.

Une ambiance festive

Dans le stade, l’ambiance était joyeuse pour ce match à guichets fermes et la réception du club champion d’Europe et vice-champion du monde, auréolé d’un dernier trophée après sa victoire mercredi dernier contre Tottenham. Les plaisanciers étaient là pour voir les héros parisiens, les supporters nantais pour découvrir les recrues et voir briller les jeunes joueurs du club.

Avant le match, Waldemar Kita a proposé en l’honneur de ses invités un feu d’artifice. Un choix un peu surprenant à comprendre pour les spectateurs de la Tribune Loire très à l’étroit puisqu’une partie des places étaient vides pour cause de sanction liée à l’utilisation de fumigènes.

L’opérateur Ligue 1+ nous faisait découvrir son imposant dispositif de transmission. Le football spectacle n’a plus de limite dans l’immersion. Il en a parfois par contre dans la qualité du jeu puisque ce match ne rentrera pas il faut bien le dire dans les annales du football.

Une première mi-temps insipide

Luis Enrique a décidé que les premières rencontres de championnat vont lui servir de préparation, faute d’avoir été en mesure de pouvoir en faire une cette saison à cause de la Coupe du monde des Clubs. Il a fait jouer son équipe-bis à savoir une formation qui est capable à elle seule de gagner le championnat. Faut-il rappeler que le budget du PSG c’est 850 M€ et que notre club atteint péniblement cette saison les deux derniers chiffres de ce montant. Tout cela pour dire que cette adversité est un cas à part et que ne pourrons pas tirer d’enseignements d’une telle confrontation.

Luis Castro conscient du risque avait oublié son ambition dans le jeu pour pratiquer un bloc bas ou le jeune Tyler Tati (17 ans) faisait merveille par sa maturité technique.

La possession de la balle était parisienne à 74 % et l’équipe pratiquait une sorte de passe à dix où l’on semblait attendre la faute de l’adversaire. L’équipe nantaise faisait front mais se montrait bien en difficulté pour ressortir proprement le ballon. Heureusement, que le jeune Yacine Benhattab sur son aile droite se montrait entreprenant et nous montrait l’étendue de son talent face à un Lucas Hernandez bien emprunté.

Le banc fait la différence

En seconde mi-temps, le scénario n’est guère différent avec des Parisiens maîtres du jeu. Il faudra attendre la 60e minute avec l’entrée de nouveaux joueurs parisiens (Hakimi, Mendes, Dembele, Doué) et voir que le match prendre une autre tournure. Cette manière de jouer au chat et à la souris ne laissait guère d’espoir sur l’issue d’une partie qui verra l’équipe parisienne marquer par Vitinha son maître à jouer un but à mi-distance sur un tir détourné par Chidozie Awaziem.

Ce que nous pouvons dire c’est que les joueurs nantais qui sont rentrés en jeu en seconde mi temps n’ont pas été capables de rivaliser. Il était difficile de reconnaître le Mathis Abline de la saison dernière et le jeune Amady Camara (20ans) très véloce n’a fait que des mauvais choix dans ses initiatives offensives.

Une fin de mercato décisive

Il était difficile de se faire hier soir une idée concrète de la valeur de l’équipe nantaise car elle est en construction et qu’elle n’a pas joué dans le système de jeu préconisé par Luis Castro. Elle a joué contre une équipe qui joue sur une autre planète que la nôtre. Nous jouerons à Strasbourg la semaine prochaine contre la pouponnière de Chelsea dont la moyenne d’âge était à peine de 21 ans contre le FC Metz. Nous accueillerons ensuite l’AJ Auxerre c’est à dire la 237e ville de France en nombre d’habitants. Un championnat bien surprenant quant on s’intéresse à ses particularités.

Ce qui est certain c’est que le mercato va être décisif dans les deux sens. Faut il s’attendre à de nouveaux départs ? C’est à craindre. Sommes nous capables de dénicher les joueurs d’expérience qui vont encadrer cette jeunesse nantaise qui aura besoin de temps pour s’épanouir. Nous allons très vite avoir la réponse à ces deux questions.